samedi 12 mars 2016

Une journée dans une famille Tataoui (Samedi 11 Mars 2016)

Hier, lorsque nous sommes allés au petit souk acheter le savon noir, nous avons fait la connaissance d'une jeune femme Hasna qui parle le français. Elle a fait des études de droit arabe à Agadir et c'est là qu'elle a appris notre langue, qu'elle apprécie particulièrement et qu'elle essaie de parler à chaque fois que l'occasion se présente. Nous avons discuté tous les quatre un petit moment avec elle, puis nous nous séparons. Un peu plus tard, au détour d'une allée, nous la retrouvons en compagnie de sa cousine Salgha, toutes deux nous invitent demain vendredi a partager le couscous et passer la journée avec elles dans leurs maisons. Astrid et Gilbert plus aventureux que Michel et surtout Danièle acceptent tout de suite l'invitation. C'est dit, rendez-vous est pris pour demain … !!!
C'est donc vers 11h30, que nous prenons le chemin de leurs maisons. Nous marchons depuis près de deux kilomètres quand nous apercevons nos hôtes sur le bord de la route, elles nous accueillent toutes deux chaleureusement et nous les suivons en traversant un bout de la palmeraie jusqu'à leurs domiciles. Salgha a 22 ans est déjà mère de deux enfants, un garçon de 6 ans et une petite fille de 3 ans. Elle nous invitent à entrer dans sa maison, nous pénétrons d'abord dans une vaste entrée qui dessert plusieurs pièces avant de s'asseoir dans le grand salon traditionnel marocain.


Le salon marocain
Salgha et danièle
Nous prenons place sur la grande banquette, Hasna et Salgha nous présentent leur famille. Hasna qui habite la maison juste en face avec ses parents rentre pour s'occuper du pain que nous cuirons ensemble un peu plus tard. Dans sa cuisine, Salgha prépare sous nos yeux le couscous.

Salgha prépare le couscous
Préparation du four
Cuisson du pain
De retour au salon, nous attendons sagement Hasna en discutant tant bien que mal avec les cousins, cousines, frères , belles-sœurs et enfants qui vont et viennent entre les deux maisons. C'est le moment, nous suivons Hasna sur la terrasse où se trouve un four à pain. Nous nous installons chacun sur un petit tabouret, Hasna allume le feu dans le four en terre avec des branches de palmier sèches. A l'intérieur se trouve un trépied sur lequel est posé un plat rempli de petits galets. Un fois à température, Hasna dépose le pain rond sur une planche en bois, puis le glisse sur les galets chauds. Le pain commence alors à gonfler puis à l'aide d'un crochet, elle tourne délicatement le pain pour que la cuisson soit uniforme. Il faut entre 5 et 8 minutes pour cuire un pain, une fois celui-ci
Danièle s'essaie à la cuisson du pain
cuit, elle recommence la même opération pour les suivants. Astrid et Danièle participent à la surveillance de la cuisson puis nous dégustons avec gourmandise ce merveilleux pain tout chaud.




On goûte le pain tout chaud





Hasna transporte le pain














Défrisage
Et rinçage
Avant de déjeuner, Hasna nous explique qu'elle doit "défriser" la chevelure de sa jeune cousine. Nous regardons le déroulement de l'opération avec intérêt et nous compatissons à la douleur de l'adolescente lorsque Hasna démêle ses cheveux. Après plus d'une heure de "torture", nous sommes étonnés du résultat, Hasna shampooine et rince sa chevelure. Un fou rire nous prend quand Hasna nous apprend avoir remplacé le shampoing qu'elle n'a pas par la célèbre lessive "Oni", la lessive à tout faire bien connu au Maroc.

  Il est déjà 15h00 quand nous nous asseyons autour d'une petite table ronde pour savourer le délicieux couscous préparé par Salgha. Chacun a une cuillère à soupe et puise les aliments dans le grand plat en terre. Nous buvons aussi du lait fermenté appelé lben. Tous nous apprécions particulièrement ce moment de partage où nous pouvons échanger sur nos différences de cultures.

Le couscous



On déguste le couscous
Rassasiés et sur les conseils d'Hasna et de Salgha, nous allons nous promener dans le village pendant qu'elles rangent la maison. Ce douar est en partie détruit sans doute par les assauts du temps et de l'oued parfois en cru.

Le puits

Les moutons
Les maisons en ruines
L'oued à sec

De retour, un thé accompagné de pâtisseries, de pain, de confitures d'abricots, d'huile d'olives et d'olives nous attendent dans le salon de la maison d'Hasma. Nous goûtons à toutes ses douceurs dans la bonne humeur.

Les douceurs
Salgha sert le thé
Tous réunis nous prenons le goûter
Accompagnés d'Hasna et de Salgha, nous prenons le chemin du retour. En passant par la palmeraie, elles nous montrent un grand trou creusé profondément où passe une rivière souterraine. Au loin, le ciel chargé de poussière de sable forme comme un voile devant le soleil qui décline.

Trou menant à la rivière souterraine

Le soleil dans la brume de poussière de sable
Nous rejoignons la route, nous continuons à discuter en marchant, et c'est presque arrivé au camping que nous nous séparons en promettant de revenir les voir l'année prochaine.

Nos hôtes Hasna et Salgha

Il est presque 19h00, pour nous quatre, la journée a été riche en découvertes, l'immersion au sein d'une famille marocaine et leur accueil sympathique reflète bien leur célèbre hospitalité.

Nous précisons que les Tataoui sont les habitants de la province de Tata.

Température mini 12° maxi 21°

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